jeudi 24 mars 2011

Toute première fois !

Curieuses, curieux,

Me revoici, me revoilà !

Et cette fois, je me jette à l'eau en vous livrant la première partie de ma première nouvelle.
Vous pouvez la télécharger librement en cliquant sur ce lien : Nouvelle 001 - Première partie

Bonne lecture !

À très bientôt pour la suite,
Divina Grall


PS: Cette oeuvre est mise à disposition selon le contrat Attribution-NonCommercial-NoDerivs 3.0 Unported disponible en ligne http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/3.0/ ou par courrier postal à Creative Commons, 171 Second Street, Suite 300, San Francisco, California 94105, USA. 

lundi 14 mars 2011

Sortir du nucléaire ?

Billet d'humeur :

Le Japon, troisième puissance économique du monde, connaît depuis vendredi une tragédie en plusieurs actes et sans précédent qui ne prend vraiment pas le pas d'un happy end. Si l'Homme n'y est pour rien dans le tremblement de terre colossal et le tsunami ravageur de vendredi, c'est bien à sa main que l'on doit la catastrophe nucléaire.

Le monde entier retient son souffle et un tsunami d'anti-nucléaires se répand sur toute la planète. Une chose semble, néanmoins, mettre d'accord les "antis" et les "pros" : le manque d'information sur ce qui se passe vraiment à Fukushima et dans toutes les autres centrales nucléaires japonaises.

L'information, à l'heure d'internet, de la télévision par satellite, est un outil devenu fondamental dans nos sociétés. Nous voulons tout lire, tout savoir et surtout tout voir. Le meilleur, comme le pire. Même si nous sommes complètement impuissants, devant nos écrans, dans nos salons. Mais sommes-nous réellement prêts à tout entendre ?


Dans le monde de "Oui Oui", le héros de ma fille, les problèmes sont minimes et les solutions toujours simples à trouver. Et les méchants atterrissent toujours en prison. Notre monde est bien différent. 


Dans notre monde, l'Homme a mis au point des outils pour faire fonctionner ses usines, ses machines, ses télés, son économie. Et bien entendu, il faudrait que l'environnement et surtout nous autres, êtres humains, n'en pâtissent pas trop. Si l'Homme renonce au pétrole, au gaz et à l'énergie nucléaire, plus rien ne fonctionne. L'énergie est la clé de toute activité humaine. Que cela nous plaise ou pas. On ne peut pas faire sans pétrole, ni gaz, ni énergie nucléaire. Certes, il y a un potentiel à exploiter davantage en énergies renouvelables. Mais cela ne suffira pas à faire tourner la planète économique, agricole, touristique, culturelle...

Avant Fukushima, le nucléaire me semblait être une énergie que les pays industrialisés modernes maîtrisaient assez bien et qui, malgré le risque, remportait mon approbation dans son fonctionnement mais ma désapprobation concernant ses déchets. Tchernobyl m'avait choquée, mais, dans ma tête, cette catastrophe mondiale avait été le fruit d'un défaut de maintenance et de maîtrise technologique imputé à l'URSS. Et comme je viens d'un pays fier de son indépendance énergétique grâce à nos centrales nucléaires, je me dois de penser comme le veulent les lobbys pro-nucléaires et les gouvernements français.

Depuis que j'habite dans un pays, qui se targue de sortir progressivement du nucléaire mais qui ne s'est absolument pas privé de stocker pendant des années ses déchets en France et qui, de surcroît, ne se prive pas non plus d'acheter de l'électricité produite par les centrales nucléaires françaises, sans, bien sûr, s'en vanter auprès de la population allemande, j'ai un peu évolué sur la question nucléaire. En bonne Française que je suis, je continue à penser que cette énergie est la plus propre (à court terme) que les centrales à charbon et que les centrales nucléaires sont indispensables. Par contre, je suis nettement plus critique et moins fière en lisant sur la facture EDF de mes parents que 80 % de l'électricité provient de nos centrales nucléaires vieillissantes en voyant que la France, comme trop souvent, a des wagons de retard quant aux énergies renouvelables. Pour que je sois entièrement convaincue du bienfait du nucléaire, il faudrait que l'on puisse recycler complètement les déchets au lieu de les stocker, ici et là, sans savoir vraiment quoi faire de ceux-ci. Et puis, pour que je sois vraiment conquise, il faudrait aussi qu'Areva, EDF, le CEA & co m'assurent que le parc mondial est en bon état et relativement sûr.


Aujourd'hui, la situation a changé. Les images de Tchernobyl et les mensonges sur le fameux nuage reviennent à l'esprit. Et maintenant, je suis maman. À l'heure où le monde entier devrait être solitaire avec les victimes d'un tremblement de terre et d'un tsunami dignes d'un mauvais film d'horreur japonais, tout le monde est en train de devenir victime de cette énergie utile mais qui se révèle diabolique quand un grain de sable se met dans l'engrenage de la réaction en chaîne. 


Vais-je participer aux marches anti-nucléaires qui se déroulent depuis ce week-end dans mon pays d'adoption ? Elles sont, comme l'énergie qu'elles combattent, utiles, mais elles ne résoudront pas le problème ou plutôt la catastrophe en cours au Japon. Ici, notre Chancelière a plié devant la pression publique en gardant un oeil sur les prochaines élections qui se dérouleront dans le sud de l'Allemagne en proclamant un moratoire concernant l'allongement de la durée de vie des centrales nucléaires allemandes.
Ici, les médias parlent de "Super Gau", que l'on pourrait traduire par le scénario le plus terrible alors que les médias français ne parlent que d'incidents, d'accidents, de problèmes, de menace nucléaire, de crise nucléaire... Ici, les experts pensent que trois réacteurs qui rentreront en fusion représenteront une catastrophe plus grave que celle de Tchernobyl. 


Alors que faire ? Qui croire ? Que penser ?
Me sentir solidaire des Japonais, victimes du tremblement de terre, du tsunami et trembler à l'idée de vivre en direct une catastrophe nucléaire qui impactera fortement la région ainsi que toute la planète. Ah, si seulement, nous pouvions toutes et tous être doués du calme qui caractérise les Japonais !


À bientôt !
Divina Grall